Non mon cher ami ne te méprends pas, tu es toujours dans ce mois de Mai qui sent bon la glande.
Mais alors, pourquoi on vient ''encore'' te culbuter la boite mail avec notre courrier de propagande racoleuse et putassière ?! Hein ?!
Pas pour te dire que Bobi est définitivement atteint de l'attention whore syndrome*...
Si tu t'en es toujours pas aperçu, on ne peut plus rien faire pour toi...
Ce n'est pas non plus pour t'expliquer qu'il faut nous filer du blé parce que tout va mal et que si notre maigre association de males-fêteurs** sombrent dans l'oubli ce sera une catastrophe culturelle majeure...
Non ce n'est pas !
C'est tout simplement pour t'annoncer qu'on fait péter une deuxième sauterie rock n' roll le jeudi 28 mai, encore et toujours au Nashville Pub, et encore et toujours à 21h.
Ruggine ( http://www.ruggineband.it ), c'est deux basses qui posent, une guitare qui chante et une batterie qui tabasse.
Déjà, sur le papier tu dis que ça va jouer la carte de la finesse pachydermique... ALORS OUI ! Mais pas que...
Pourquoi ?
Parce que nos quatres compères sont aussi italiens, et si tu ne l'avais pas encore compris, les groupes de la Botte ont l’exquise tendance de mener leurs compositions avec une main de velours dans un gant de velours avec un poing américain sur les phalanges pour bien de latter la boite à vent.
Comme tout bon groupe de post-hardcore, Ruggine joue sur la tension, l'urgence et la rage... En bref, l'apocalypse pour tous et à tout moment !
Et ce n'est pas l'entremêlement des deux basses qui pourront dire le contraire, ni ce chant scandé dans la langue de Da Vinci, encore moins cette guitare qui cisaille tout ce qui dépasse et cette batterie qui secoue l'ensemble avec vice et intelligence.
Avec Ruggine, il ne faut pas s'attendre à des figures de styles imposés par les clichés du genre, parce que c'est tout l'inverse qui va se passer !
Note qu'ils ne passeront pas par hasard nous voir, ils auront dans leur valise leur tout dernier disque dont tu peux lire la chronique de SKX chez Perte et Fracas :
« Ruggine
Iceberg - CD
V4V, Canalese Noise, Vollmer 2014
Si vous traduisez Ruggine en français, ça donne rouille. Vous ajoutez un nom d'album répondant à Iceberg et vous obtenez une idée très précise de l'exact opposé d'un album n'ayant rien de vieillot et qui n'est que chaleur. Un groupe italien dont le premier album en 2010 (Estrazione matematica di Cellule) nous avait soigneusement évité. Par contre, l'Iceberg, on se le prend de plein fouet. La partie émergée consiste entre un noise-rock naviguant entre la dureté et l'incandescence d'un Doppler ou The Glad Husbands et une sensation plus post-hardcore et déchirante à la Knife of Symphony ou Caravels. La partie immergée de Iceberg, c'est tout le reste, l'indicible, les frissons que ça vous procure sans savoir d'où ça vient, la charge émotionnelle qui surgit sans crier gare, une immense masse sombre, poignante, mouvante, pouvant basculer d'un moment à l'autre et faire fondre les plus frigides. Dès Babel, vous vous dites que vous avez mis le doigt dans le bon engrenage et que la pression va être continuelle. On peut leur reprocher un angle d'attaque systématiquement identique, un manque de variété dans les ambiances proposées (excepté sur le final de neuf minutes Cds) mais ça suinte l'urgence à chaque sillon, ça sent la tragédie sur chaque morceau et c'est appuyé par un chant passionné en italien et une dynamique rythmique pas avare en pain dans la tronche et bien aidée par la présence de deux basses, une propulsion par palier, des sas de décompression et des explosions successives que la guitare accompagne tout en finesse. Des morceaux toujours à la relance, avançant inexorablement, qui vous noue les tripes et torture le mental. Cet Iceberg là va réchauffer plus d'un coeur.
SKX (04/11/2014) »
Monsieur Brenson ( http://monsieurbrenson.bandcamp.com ), power trio noise punk instrumental de Béziers.
Voilà.
Hahahah XD, je vais pas m'étaler sur le sujet parce que... Ben parce que les trois types font parti de GabuAsso et dont l'un n'est autre que ton humble rédacteur...
Alors pour me mettre à l'aise et te rappeler qu'est-ce que c'est Monsieur Brenson, je vais te laisser lire cette chronique du split B.o.B/Monsieur Brenson rédigeait par Bil du webzine Nextclues :
« MONSIEUR BRENSON / B.O.B.
SPLIT [7"]
GABU RECORDS
2012
Direction Béziers, sous-préfecture de l'Hérault qui, lors de la délimitation arbitraire des départements en 1790, aurait franchement mérité d'être rattachée à l'Aude. Tellement il ne s'y passe rien. Sauf lorsque GabuAsso passe à l'action. GabuAsso est une orga qui fait s'arrêter à Béziers le fleuron de la scène française (Marilyn Rambo, Café Flesh, Calva, Pord, Pneu, Membrane et bien d’autres de ces gens détestables...) et comme faire jouer des groupes, c'est très bien, mais qu'en monter un soi-même, c'est encore mieux, ces biterrois, en formation power trio, font parallèlement du boucan sous le nom de Monsieur Brenson. Leur noise est velue du torse, courte sur pattes, va vite, est surmontée de quelques cris de primate en rut, passe par des plans loufoques qui peuvent rappeler Shorty pour la guitare, et on n'a pas le temps de grimper à l'arbre que les deux titres de ce split ont défilé. Monsieur Brenson est allé à l'essentiel, a remué du gras sans oublier la touche d'humour, et de cet enregistrement se dégage une bonne énergie positive. L'étape de la démo avait été passée haut la main, celle du single est franchie sans forcer, maintenant on n'attend plus que l'album.
Tourne-moi cette belle tranche de vinyle rose opaque, dodue comme... C'est qui BoB ? BoB, avec un petit o entre les gros B, est également originaire de Béziers (prononce le r, roule-le, prononce aussi le s final : macarel, tu vois bien que ça devrait être une ville de l'Aude! ) et fonce dans le tas. Basse/batterie, avec d'autres cris d'un autre primate en rut qui aurait pu jouer pour l'ASB. Je vais pas vous faire le coup d'énumérer les noms des célèbres duos basse/batterie, mais pour vous mettre sur la voie, je dirais simplement que ce que BoB déploie n'a rien à voir avec Sabot, Lightning Bolt, GodheadSilo et Belly Button. Quoi que Belly Button, si, un peu, avec l'influence sous-jacente de choses comme NoMeansNo et Victims Family. BoB a le temps d'expurger trois morceaux - dont je peux pas m'empêcher de laisser les titres d'une rare finesse : Crampe à l'urètre, Demi-molle, Du gravier dans ton caleçon -, et a sorti, simultanément, un CD EP (Hardcore brothers since 1978) sur lequel on retrouve ces trois mêmes titres, plus trois autres tout aussi bons (ou peut-être encore meilleurs, parce que j’ai adoré le groove concassé de Monster Cock Prophecy).
Pour ne pas faire de jaloux - et pour que je n'aie pas à sortir la calculette afin d’établir la moyenne -, ce sera 8/10 pour Brenson, 8/10 pour BoB, vous pouvez démarquer.
Après la fête aux oreilles, ce sont les yeux qui sont gâtés, avec un artwork d’hybrides tout droit sortis du cerveau perturbé d’un grand blond bordelais, Rica. 300 copies sont en existence et je suis vraiment content d'être tombé sur la 3. Bon split, recommandable et recommandé !
(8/10)
{Bil} »
A noter que les Brensons sont entrain d'élaborer un EP 5 titres qui devraient sortir pour la fin 2015...
Et... BISOU CARESSE, on se voit bientôt !
* Je te la fais en anglais, parce que comme à l'Eurovision, l'anglais, ça gagne... Et ouais mon gars ! ** Okey ! Ce jeu de mots est dégueulasse, sexiste et idiot... Mais c'est rigolo haha.
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